Quand on parle débarras de maison, on s’imagine un beau matin ensoleillé, avec tout un tas de bibelots étalés devant chez soi à l’orée du paillasson, les voisins qui font un tour pour acheter un vieil album de BD, les curieux qui parcourent vos CD de Véronique Sanson… 😶
Mais dans les faits… c’est plus compliqué que ça.
Parce que débarrasser son logement, ça peut recouvrir tout un tas de raisons, et ça ne se résume pas qu’à un ménage de printemps (en plus, dans notre exemple, c’est plutôt un vide maison).
Et là, on vous voit venir :
- D’accord, mais quelles sont ces raisons, alors ?
On va de suite arrêter nos rimes à deux francs six sous et vous répondre grâce aux conseils de Denis, notre interviewé de ce mois-ci 🤗
Pourquoi s’ennuyer à faire un débarras de maison ?
Inutile de se mentir : un débarras de maison, c’est souvent long et fatigant, surtout quand on doit tout faire par soi-même.
(Pourtant, avec JeVide.fr, tout ce que vous avez à faire, c’est de passer votre petite annonce et l’acheteur se débrouille pour venir chez vous et emporter le tout. On dit ça, on ne dit rien)
Mais parfois, eh bien, on n’a pas le choix : il faut en passer par là pour résoudre une situation qui s’avère complexe.
Et dans le genre situation complexe, Denis en a vu beaucoup en douze ans de carrière. Déménageur professionnel (qui lui-même reconnait les mérites de JeVide.fr – faut-il le préciser ? 😁), nous l’avons sollicité par le biais d’une connaissance afin qu’il réponde à quelques-unes de nos questions.
Rendez-vous dans un café sur Bordeaux, un samedi en fin d’après-midi ;
Denis ressemble bien à l’image qu’on s’en faisait, un gars bien taillé, le genre d’armoire à glace qui en a vu défiler, des déménagements. Après quelques plaisanteries, on attaque le vif du sujet, parce qu’on n’est pas là pour se tourner les pouces : hormis les sempiternels débarras de maison au printemps, dans quels cas pourrait-on vouloir vider son domicile ?
« Un truc que je vois de plus en plus sur Bordeaux, c’est le débarras de maison – ou plutôt d’appartement par manque de place » commence-t-il par nous expliquer, cigarette aux doigts. « Ça concerne généralement des familles qui sont là depuis des années, ou des gens assez âgés. Dans les deux cas, ils ont entassé pas mal de choses au fil de l’eau et les placards débordent. Parce qu’il est là le problème : t’achètes toujours plus de meubles, de placards et tout pour ranger ce bazar, t’alignes de nouvelles bibliothèques aux murs, des étagères, tu finis toujours par racheter plein de choses pour les remplir, c’est mathématique. Ce qu’on fait nous, c’est aider les gens à trier leurs objets, on revend ce qui ne sert plus, ou on donne des choses à des associations. Tout le monde est content ».
Un petit mot là-dessus pour rebondir : chez JeVide.fr, nous sommes très attachés aux valeurs d’économie circulaire. Plutôt que de jeter des choses à la poubelle ou à la déchetterie, rappelez-vous qu’ils pourraient tout à fait trouver une seconde vie auprès d’autres personnes !
Même un appareil électroménager cassé peut parfois être facilement réparé entre les mains d’un bricoleur efficace.
On poursuit avec Denis : on lui demande à ce propos s’il n’est pas déjà intervenu chez des personnes ayant le syndrome de Diogène. Il nous confirme que oui :
« C’est déjà arrivé, mais à chaque fois, c’était par l’entremise d’un membre de la famille, ou d’un ami. Les personnes qui en souffrent ont trop honte pour nous contacter, alors la situation empire logiquement au fil des années jusqu’à ce que quelqu’un dise stop… » nous confie-t-il laconiquement. « Inutile de dire que dans ce cas, un débarras de maison, c’est la solution idéale pour désencombrer toute une baraque. Et j’ai envie de dire : c’est même LA solution. Car il y a parfois tellement de choses à trier, à ranger, à donner, à se débarrasser qu’affronter la situation tout seul, bah, c’est ingérable ».
La conversation s’égare un peu sur la syllogomanie – quoi que on reste dans le sujet :
« Oui, ça va avec le syndrome de Diogène, mais j’ai déjà vu des gens entasser tout un tas de trucs et qui n’en souffrait pas forcément, de ce syndrome. Là, tu vois, c’est autre chose encore, parce que ces personnes n’ont pas envie de se séparer de leurs biens, ils y tiennent, hors de question que l’on y touche », dit-il avant de reprendre d’un air un peu dépité : « j’ai fait deux déménagements chez des personnes que je suspectais fortement d’être syllogomanes. Et je dis bien « déménagement », pas « débarras de maison ». Je peux te dire que ça a été long et très pénible ».
On le croit sans peine. Nous poursuivons notre conversation, et nous lui demandons s’il voit d’autres cas possibles où débarrasser sa maison s’avère judicieux.
« Il y a les gens qui manquent de temps », confirme Denis. « Et ça, j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus, ça doit être le lot des grandes villes. Des gens qui ont un métier très prenant parce qu’ils sont cadres par exemple, et qui ont très peu de temps à consacrer au domicile, alors les trucs s’accumulent parce qu’ils ont autre chose à faire que de trier leurs affaires ou de les bazarder à la déchèterie. Nous, on peut intervenir même s’ils sont au boulot, mais on préfère quand même que la personne soit sur place, juste au cas où ».
On demande à Denis si ça lui arrive souvent, d’opérer sans que ses clients soient sur place. Il nous confirme que oui, de temps en temps, notamment dans le cas d’un débarras pour cause de décès :
« J’ai déjà eu comme interlocuteurs des gens totalement effondrés, incapables de faire face au deuil sur le moment, qui ne se sentaient pas le courage de vider la maison du défunt, et c’est vrai que c’est pas une épreuve très facile. J’ai toujours fait en sorte d’intervenir le plus respectueusement possible ».
Comme quoi, déménageur, c’est loin d’être un métier facile.
Quant à vous, pour éviter de vous en faire… Vous avez JeVide.fr 😉